Pour ceux qui envisagent une chirurgie plastique, il est important de savoir que le tabagisme est un facteur aggravant pour les résultats de l’opération. En effet, la chirurgie plastique met à rude épreuve la circulation des tissus superficiels, tels que le derme, l’épiderme et le tissu adipeux. Ces tissus sont alimentés par de très petits vaisseaux sanguins, les capillaires, qui sont des branches de vaisseaux plus profonds et plus grands. Le tabagisme affecte les petits vaisseaux en provoquant une diminution de leur calibre, ce qui peut entraîner la souffrance des tissus superficiels, leur manquant le sang nécessaire à leur survie, conduisant ainsi à leur mort, aussi appelée nécrose tissulaire.

LA NICOTINE : UN FACTEUR AGGRAVANT

La nicotine, lorsqu’elle est prise à haute dose, peut réduire le calibre des capillaires de près de 50 %, ce qui aggrave fortement la vascularisation des tissus superficiels. Ainsi, dans toute opération qui entraîne le détachement des tissus superficiels (peau et tissu adipeux) des tissus profonds (muscles et os), il peut y avoir des lésions vasculaires. Cela est particulièrement vrai pour les opérations telles que l’abdominoplastie, la mastopexie, les liftings du visage, des cuisses, les brachioplasties et toutes les opérations où la peau est séparée des tissus profonds.

LES DÉGÂTS DU TABAGISME EN CHIRURGIE PLASTIQUE

Dans une abdominoplastie, par exemple, une grande partie du lambeau de peau et de graisse présent dans l’abdomen est séparée des tissus profonds, en l’occurrence le fascia abdominal. Dans cette opération spécifique, la vascularisation est également mise à mal par la liposuccion et la tension des sutures. De même, dans une mastopexie, le complexe mamelon-aréole, appelé NAC, ne survit que grâce à un petit vaisseau appelé pédicule. Sans la vascularisation de ce vaisseau, le mamelon et l’aréole peuvent se nécroser.

TABAGISME ET ANESTHÉSIE

Peu de gens le savent, mais les fumeurs ont besoin de plus de médicaments. Les fumeurs ont besoin en moyenne de 33 % de plus de médicaments anesthésiques et de 23 % de plus de médicaments antidouleur que les non-fumeurs. L’étude montre que les fumeurs passifs, c’est-à-dire les personnes qui ne fument pas mais respirent la fumée d’autres fumeurs, ont besoin d’environ 20 % de médicaments en plus.

La meilleure façon de prévenir les complications liées au tabagisme en chirurgie plastique est donc d’arrêter de fumer au moins 2 à 4 semaines avant l’opération.

Il est important de rappeler que l’arrêt du tabac doit être suivi de manière rigoureuse, sans aucune rechute, jusqu’à la date de l’intervention chirurgicale.

Cela permettra d’améliorer considérablement la circulation sanguine, d’optimiser la guérison et de minimiser les risques de complications.

En outre, l’arrêt du tabac permettra de réduire le besoin en médicaments anesthésiques et antidouleur, ce qui réduira les coûts et les risques de complications.

Il est également important de mentionner que l’arrêt du tabac aura un impact bénéfique sur la santé globale du patient, en réduisant le risque de maladies cardiovasculaires, de cancers et d’autres maladies graves.

En conclusion, il est primordial d’arrêter de fumer avant toute intervention chirurgicale de chirurgie esthétique.

Le tabagisme aggrave la vascularisation des tissus superficiels et augmente considérablement le risque de complications nécrotiques.

En revanche, l’arrêt du tabac permettra d’améliorer la circulation sanguine, de minimiser les risques de complications et d’améliorer la santé globale du patient.

Il est donc fortement recommandé d’arrêter de fumer au moins 2 à 4 semaines avant toute intervention de chirurgie plastique.