Les premiers chiffres pour 2020 montrent que Covid n’a pas ralenti la croissance du taux de pratique de la chirurgie esthétique. Le confinement, le fait de ne pouvoir sortir de chez soi que pour satisfaire ses besoins de base ou pour se rendre au bureau – dans une moindre mesure compte tenu de l’augmentation du télétravail ont incité de nombreuses personnes à penser de plus en plus à leur physique.

Le bien-être compris dans ses différentes déclinaisons est ainsi revenu en force au centre de l’attention des individus, et les hommes et les femmes ont non seulement pensé à la chirurgie esthétique mais y ont eu recours. En particulier, pour les patientes ayant subi une mastectomie suite à un cancer du sein, la chirurgie mammaire a contribué à leur rétablissement d’un point de vue physique et psychologique.

L’enfermement a également eu et continue de répercuter ses effets délétères sur le plan affectif et comportemental. La possibilité de renforcer l’estime de soi et d’augmenter la confiance en soi après avoir traversé une période sombre, même en recourant à la chirurgie esthétique, s’est avérée être un facteur de soutien, permettant d’apaiser le mécontentement.

Pourquoi se faire opérer ?

L’âge, la perte de poids, une chirurgie bariatrique antérieure, une grossesse, une gêne ou une douleur physique, les séquelles de maladies même graves jusqu’au cancer du sein. Les raisons de procéder à un remodelage ou à une reconstruction mammaire sont diverses et parfois différentes.

Il y a celles qui ont des petits seins et qui veulent augmenter le volume de sa poitrine; celles qui veulent réduire leur taille ; celles qui souffrent de seins asymétriques ou déformés ; et celles qui doivent reconstruire leurs seins à cause d’opérations qui ont déformé leur structure ou qui, malheureusement, ont conduit à leur ablation. Les hommes ont également recours à la chirurgie s’ils sont touchés par la gynécomastie, c’est-à-dire le développement du tissu mammaire (glande et graisse) dû à un déséquilibre des hormones sexuelles. Un problème qui prend des proportions importantes lorsqu’il survient à l’adolescence.

Quand est-il possible de se faire opérer ?

Il est conseillé d’attendre l’âge de la majorité, lorsque le développement du sein et de sa glande est considéré comme défini. C’est à ce moment qu’intervient le chirurgien, qui effectuera les mesures nécessaires avant l’opération : évaluation du sein, mesure du thorax, état de la glande et sa position, tonicité de la peau, estimation du tissu adipeux.

Comme étape préliminaire, la patiente devra jouer un rôle actif, en ayant une discussion avec le médecin pour discuter et se mettre d’accord sur le chemin qui mènera à l’opération. Les décisions concernant la taille du sein, la prothèse, la correction d’éventuelles asymétries et la reconstruction du sein lui-même sont le résultat d’une comparaison entre les deux parties, visant à obtenir les plus grands bénéfices pour la patiente. Chaque intervention est en effet calibrée en fonction des besoins spécifiques et de la conformation physique de la personne, et ce n’est que de cette manière qu’il est possible d’obtenir des résultats esthétiques, stables et durables.

Pré-intervention : règles à respecter avant de faire une chirurgie mammaire ?

Il est nécessaire de procéder à de petites adaptations de son mode de vie habituel et de respecter strictement quelques règles. Arrêtez de prendre la pilule contraceptive 30 jours avant l’opération ; ne prenez pas d’aspirine pendant au moins deux semaines avant l’opération.

L’aspirine entrave la coagulation du sang, ce qui peut entraîner des complications pendant l’opération. Les compléments alimentaires ou à base de plantes, comme l’aspirine, peuvent affecter la coagulation et la pression sanguine. Si le sujet est fumeur ou consomme des boissons alcoolisées, il est préférable d’arrêter ou du moins de cesser la consommation de ces substances. Après une intervention chirurgicale, de telles habitudes peuvent allonger le temps de récupération et affecter le processus de guérison. Enfin, le patient doit être pleinement conscient que l’opération va modifier son corps, il doit donc être convaincu de la démarche qu’il s’apprête à entreprendre.

Le sujet subira ensuite les analyses sanguines habituelles, complétées par une échographie, une radiographie du thorax et un électrocardiogramme, une mammographie et une évaluation de l’anesthésie.